Publié le 29 Juin 2013
Les feux de la Saint Jean ont sans doute existé à Saint Genis les Ollières il y a fort longtemps.
L'association Chante-Ruisseau les a remis à l'honneur en 2002.
C'est donc la 12 ème année que cette tradition perdure dans notre beau village aux portes de Lyon.
Entre 250 et 300 personnes se retrouvent le samedi le plus proche du jour de la Saint Jean dans une ambiance familiale pour le traditionnel pique-nique suivi de l'embrasement très spectaculaire du bûcher.
Dès 20h, familles et amis attaquent le pique-nique tout en dégustant la fameuse sangria de Mercedes offerte par Chante-Ruisseau.
22h15 : Frédérique Novat (Présidente de Chante-Ruisseau), Marie-Françoise Roger-Dalbert (Maire de Saint Genis les Ollières) et le Père Michel Rose (Curé de Saint Genis les Ollières) allument le Feu.
Samedi 22 Juin 2012
Alain, accompagne la joie de tous à l'accordéon.
Une famille du Centre d'hébergement de demandeurs d'asile.
Le feu lorsqu'il démarre et qu'il s'élève apporte ses plus vives couleurs.
Quand les flammes dansent avec la lune.
L'esprit du feu est là.
avec la Fée Carabosse ou la Sorcière Mélusine (à vous de choisir) qui revient de faire son marché ...
les photographes immortalisent l'évènement !
le grand saut de minuit ...
"Sauter par-dessus le feu de la Saint-Jean était aussi très fréquent. On disait que le saut permettrait de se marier dans l’année, ou bien qu’il préservait des furoncles ou des sortilèges, ou bien encore qu’il portait bonheur ou qu’il donnait force aux os et qu’il préservait des rhumatismes. Les vieillards qui ne pouvaient plus sauter par-dessus le feu se contentaient d’enjamber une braise !
On faisait aussi sauter ou plutôt passer les troupeaux à travers le brasier presque éteint ou bien on menait les bêtes à travers la fumée ou les cendres du feu de la Saint-Jean pour les protéger des épidémies le reste de l’année".
Source : www.notrefamille.com/v2/editorial-dossiers/feux-saint-jea...
Après minuit, ce sont généralement les jeunes et les ados qui investissent le lieu et qui restent pour accompagner la fin du feu ...
Bonne nuit et à l'année prochaine.
Les Feux autrefois :
Feux de la Saint-Jean en Bretagne
Un témoin décrit les Feux de la Saint-Jean à Ouessant en 1910 :
« Un grand bûcher pyramidal, composé surtout d'ajoncs, seul bois qui pousse dans l'île, est dressé sur la pointe qui domine le port et qui fait face à la grande mer. À huit heures et demie, le clergé, en habit de chœur, précédé de la croix et accompagné d'un assez grand groupe de fidèles, s'y rend processionnellement en chantant l'hymne de la Saint-Jean. Puis il y met le feu et entonne le Te Deum. En un instant, grâce à une assez forte brise du large,ce n'est qu'un immense brasier d'où jaillissent des milliers de flammèches. Quand la combustion est bien avancée, la procession, notablement diminuée, rentre à l'église et on se disperse. Dans la plupart des hameaux, il y a des feux de proportions plus modestes. Chacun y contribue et apporte, qui des ajoncs, qui des morceaux de bois hors d'usage. Autour de ces feux, tout le quartier se donne rendez-vous. Les grandes personnes devisent entre elles ; les jeunes gens et les enfants s'amusent. Lorsque le feu est un peu tombé, on saute par-dessus. Parfois un maladroit ou un présomptueux manque son élan et tombe dans le brasier, d'où il se retire avec plus de peur que de mal. Je n'ai jamais vu d'accident sérieux. Un autre jeu consiste à soutenir quelqu'un par les aisselles et, par les pieds, à le balancer au-dessus du feu en comptant un, deux, ... neuf. Alors on le baisse jusqu'à toucher le brasier, à la grande terreur de ceux qui n'y sont pas habitués. Mais le plus pittoresque de la fête, ce sont les bispoun : on appelle ainsi des torches faites de toile goudronnée, d'étoupe, de cordages effilés, de brai et autres substances inflammables. Ces torches sont solidement fixées au bout d'un bâton. Les enfants et les jeunes gens se poursuivent, vont en courant d'un hameau à l'autre, en faisant tourner ces torches au-dessus de leurs têtes. L'effet est magique. Le même cérémonial et les mêmes amusements se reproduisent le 28 juin,à la veille de la fête de la Saint-Pierre. »
Source : O. Séa, Coutumes et superstitions de la Saint-Jean à l'île d'Ouessant, Revue des traditions populaires, mai 1911, consultable gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58359168/f26.image.r=Ouess... [archive]
Jules Breton a su rendre l'atmosphère de joie, avec cette ronde autour du feu, après une dure journée de labeur. On peut distinguer l'Eglise de Courrières à l'horizon.