Publié le 20 Décembre 2022

" Village 30 "

Dans un monde qui se cherche, chacun d’entre nous essaye de naviguer au gré des vents qui sont parfois contraires.
Notre planète souffre et cela on le sait depuis longtemps. Des humains souffrent également aussi et également depuis très longtemps.
« Nous ne pouvons rien, c’est ainsi ! », disent certains. Mais si !, nous pouvons et chacune de nos actions, de nos décisions aussi insignifiante qu’elle puisse nous paraître a des répercussions sur le global. Nos façons de consommer, de nous déplacer, de nous informer, de commu- niquer, de voyager, d’éduquer, de penser... construisent le global, ce global que nous dénonçons et dont nous sommes tous responsables. Une des solutions inventée il y a quelques années pour sortir de l’ornière a été « le développement durable », puis est venue « la transition énergétique »..., tout dernièrement c‘est la « sobriété » qui gagne du terrain... et la «décroissance » n’est plus très loin.

Trouver le bon chemin sera long et difficile, mais comme dit le poète Christian Bobin* qui nous a quittés récemment : ce n’est pas au progrès qu’il faut confier les rênes du monde mais à la lenteur.
Mais venons-en au local.

Le global est fait de local, dit-on ; alors à Chante-Ruisseau, avec nos modestes moyens, nous faisons du local en agissant à la fois pour l’homme et pour la planète car les deux sont étroitement liés.
Notre pouvoir est certes limité mais a le mérite d’exister : lanceurs d’alerte, nettoyeurs des chemins et des rues, organisateurs de sorties nature, défenseurs des arbres et des animaux, défenseurs de la nuit, créateurs de rêves avec les feux de la Saint-Jean, éditeur d’images pour faire davantage connaître notre environnement afin de ne pas oublier de le protéger...

À Chante-Ruisseau nous nous réjouissons également que l’on introduise un peu de lenteur dans nos illuminations, nos déplacements, notre publicité...
À l’heure où j’écris ces lignes le véritable hiver est de retour ; espérons que notre terre et notre nature récupéreront un peu de notre été infernal. Nous vous souhaitons de très belles fêtes de fin d’année.

Antonio Gonzalez

"Nous vivons sous la férule d'un dieu qui s'appelle le progrès, un dieu aveugle, qui ne fait qu'une seule chose : se précipiter, qui ne sait même plus pourquoi il se précipite et qui, voyant les dégâts qu'il cause, prétend guérir les maux qu'il cause lui-même.

La lenteur est une merveille."

*Christian Bobin - poète français (1952- 2022)

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Rédigé par chante-ruisseau

Publié dans #Editos

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Publié le 14 Décembre 2022

Sous l’autorité du Maréchal Rohaut de Fleury, une première couronne d’une 15zaine de forts a été bâtie vers 1830 pour défendre la ville de Lyon. Mais très vite, cette ligne de défense se révèle inadaptée avec l’évolution des matériels militaires ennemis utilisés pendant la guerre de 1870. Juste après cette guerre, une deuxième couronne défensive, constituée d’une 12zaine de forts plus éloignés du centre ville, a donc été construite de 1874 à 1893, sous l’impulsion du Maréchal Séré de Rivières. Mais, comme leurs prédécesseurs de la 1e couronne, les forts de la 2e couronne n’ont jamais eu à affronter le feu de l’ennemi.

Le GR (chemin de Grande Randonnée) 169 passe par des forts de cette 2e couronne au cours d’un périple de 170 km à parcourir en 8 à 10 jours.

Ainsi, ce GR 169 passe par le fort de Chapoly, avec ses marques rouges et blanches caractéristiques, et continue son périple dans la commune de St Genis et, aussi, dans certaines communes voisines.

Ce GR 169 est l’objet d’un Topo Guide de la FFR (Fédération Française de la Randonnée pédestre) intitulé Le Grand Lyon à pied – La métropole par les forts (1ère édition : juin 2022).

Autre source : https://www.fort-de-bron.fr/decouvrir/les-forts-de-la-place-de-lyon/ consulté en octobre 2022.

Le fort de Chapoly à St Genis les Ollières.

Le fort de Chapoly venait en appui des forts du Paillet à Dardilly au nord, et du Bruissin au sud. Issu des dernières générations des forts Séré de Rivières, sa construction en béton se termina en 1893. Il était protégé par des fossés de 4 mètres de profondeur et le plateau était entouré de casemates. Ce fort accueillait une garnison d’environ 200 hommes.
Pendant la première guerre mondiale, il fut occupé par le 11ème Régiment d’Artillerie à pied puis, jusqu’en 1939, les déserteurs et insoumis militaires y furent internés.
Au début de la deuxième guerre mondiale, le 298ème Régiment d’Infanterie y a stationné jusqu’à l’armistice de juin 1940. Ensuite, ce fort a été un lieu d’emprisonnement d’étrangers assignés à résidence (GTE centre de Groupement de Travailleurs Étrangers n° 972), ainsi qu’un lieu de détention des rafles menées par les partisans du régime de Vichy ; ainsi lors d'une rafle le 26 août 1942, une centaine de juifs, principalement des femmes et des enfants, sont internés au fort pendant plusieurs semaines avant d'être transférés vers le camp de regroupement de Vénissieux, puis au camp de Drancy pour finir au camp d'Auschwitz. A partir de sa libération par le Maquis en 1944, des soldats de l’armée allemande y ont été emprisonnés,avec, parmi eux, des Russes qui avaient été souvent enrôlés de force.
Après la guerre, le fort a été désaffecté. Dans les années 1970, une grande partie de l’ouvrage (il ne reste que l’ancien casernement) a été détruit au profit d’un I.S.E.S. (Institut Spécialisé d’Éducation Surveillée) dépendant du ministère de la justice. Celui-ci a été remplacé par un C.A.E.I (Centre d’Action Éducative et d’Insertion) dans les années 2015.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fort_de_Chapoly consulté en octobre 2022.

Fin 2015, le site est proposé par le préfet pour accueillir une population Rom en provenance de plusieurs camps de l’agglomération lyonnaise. Cette population d’une centaine de personnes y est restée pendant 3 ans, le temps que la  20taine de familles hébergées trouvent une voie d’insertion via un programme I2DE (Insertion par l’Education et l’Emploi). Suite au départ des Roms en 2019, le site du fort a été l’objet de dépôts sauvages divers, notamment issus d’activités de travaux publics.

Aujourd’hui, en septembre 2022, les dépôts sont toujours présents, mais ils augmentent peu car la préfecture a récemment installé une barrière d’accès au site.

Pour l’équipe municipale en cours de mandat (2020-2026), l’avenir de Chapoly ne fait pas partie de sa feuille de route. Pour Chante-Ruisseau, ce terrain, qui appartient à l’État, pourrait devenir un lieu communal et/ou intercommunal avec la mise en place d’activités douces et génératrices de liens, telles que : centre aéré, jardins familiaux, activités associatives diverses, centre d’initiatives pour l’environnement, construction sur la partie autorisée par le PLU d’une zone d’habitat bioclimatique... La réflexion sur le devenir du fort de Chapoly devrait être élargie aux communes voisines, aux associations, et au public en général, avant que l’État ou d’autres collectivités ne nous imposent leurs projets…

Article rédigé par Bernard Trumpff

 

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Rédigé par chante-ruisseau

Publié dans #Randonnées, #Sorties et activités

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Publié le 12 Décembre 2022

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