Publié le 17 Juillet 2013

Marcher la nuit, si possible en silence et en utilisant la lumière naturelle.

Le silence, entrecoupé de bruits étranges, réels et imaginaires …

Dans la clarté de la clairière succède la nuit presque noire du sous-bois mais une légère trace plus claire au sol ou le vêtement clair de celui qui nous devance,  nous indique que le chemin est là et nous rassure …

Loin de l’agitation et de la vitesse la nuit nous apporte son calme, ses odeurs de terre mouillée et d’herbe coupée, sa fraîcheur et son bonheur.

Nous étions 13 marcheurs la nuit du vendredi 12 juillet 2013 sur le Plateau du Méginand de 22h à minuit.


Sortie-nocturne-12-07-2013-819--envoi-FN-red.jpgPhoto : Frédérique Novat

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Rédigé par chante-ruisseau

Publié dans #Sorties et activités

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Publié le 29 Juin 2013

Les feux de la Saint Jean ont sans doute existé à Saint Genis les Ollières il y a fort longtemps.
L'association Chante-Ruisseau les a remis à l'honneur en 2002.
C'est donc la 12 ème année que cette tradition perdure dans notre beau village aux portes de Lyon.
Entre 250 et 300 personnes se retrouvent le samedi le plus proche du jour de la Saint Jean dans une ambiance familiale pour le traditionnel pique-nique suivi de l'embrasement très spectaculaire du bûcher.

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Dès 20h, familles et amis attaquent le pique-nique tout en dégustant la fameuse sangria de Mercedes offerte par Chante-Ruisseau.

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22h15 : Frédérique Novat (Présidente de Chante-Ruisseau), Marie-Françoise Roger-Dalbert (Maire de Saint Genis les Ollières) et le Père Michel Rose (Curé de Saint Genis les Ollières) allument le Feu.
Samedi 22 Juin 2012

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  Alain, accompagne la joie de tous à l'accordéon.

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         Une famille du Centre d'hébergement de demandeurs d'asile.

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Le feu lorsqu'il démarre et qu'il s'élève apporte ses plus vives couleurs.

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feu-de-saint-jean-et-lune-2013-SM-52-red.jpg Quand les flammes dansent avec la lune.

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L'esprit du feu est là.

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avec la Fée Carabosse ou la Sorcière Mélusine (à vous de choisir) qui revient de faire son marché ...

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les photographes immortalisent l'évènement !

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le grand saut de minuit ...

"Sauter par-dessus le feu de la Saint-Jean était aussi très fréquent. On disait que le saut permettrait de se marier dans l’année, ou bien qu’il préservait des furoncles ou des sortilèges, ou bien encore qu’il portait bonheur ou qu’il donnait force aux os et qu’il préservait des rhumatismes. Les vieillards qui ne pouvaient plus sauter par-dessus le feu se contentaient d’enjamber une braise !
On faisait aussi sauter ou plutôt passer les troupeaux à travers le brasier presque éteint ou bien on menait les bêtes à travers la fumée ou les cendres du feu de la Saint-Jean pour les protéger des épidémies le reste de l’année".

Source : www.notrefamille.com/v2/editorial-dossiers/feux-saint-jea...

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Après minuit, ce sont généralement les jeunes et les ados qui investissent le lieu et qui restent pour accompagner la fin du feu ...

Bonne nuit et à l'année prochaine.

 

Les Feux autrefois :

 

images-feu-saint-jean.jpg      Feux de la Saint-Jean en Bretagne

 

Un témoin décrit les Feux de la Saint-Jean à Ouessant en 1910 :

 

« Un grand bûcher pyramidal, composé surtout d'ajoncs, seul bois qui pousse dans l'île, est dressé sur la pointe qui domine le port et qui fait face à la grande mer. À huit heures et demie, le clergé, en habit de chœur, précédé de la croix et accompagné d'un assez grand groupe de fidèles, s'y rend processionnellement en chantant l'hymne de la Saint-Jean. Puis il y met le feu et entonne le Te Deum. En un instant, grâce à une assez forte brise du large,ce n'est qu'un immense brasier d'où jaillissent des milliers de flammèches. Quand la combustion est bien avancée, la procession, notablement diminuée, rentre à l'église et on se disperse. Dans la plupart des hameaux, il y a des feux de proportions plus modestes. Chacun y contribue et apporte, qui des ajoncs, qui des morceaux de bois hors d'usage. Autour de ces feux, tout le quartier se donne rendez-vous. Les grandes personnes devisent entre elles ; les jeunes gens et les enfants s'amusent. Lorsque le feu est un peu tombé, on saute par-dessus. Parfois un maladroit ou un présomptueux manque son élan et tombe dans le brasier, d'où il se retire avec plus de peur que de mal. Je n'ai jamais vu d'accident sérieux. Un autre jeu consiste à soutenir quelqu'un par les aisselles et, par les pieds, à le balancer au-dessus du feu en comptant un, deux, ... neuf. Alors on le baisse jusqu'à toucher le brasier, à la grande terreur de ceux qui n'y sont pas habitués. Mais le plus pittoresque de la fête, ce sont les bispoun : on appelle ainsi des torches faites de toile goudronnée, d'étoupe, de cordages effilés, de brai et autres substances inflammables. Ces torches sont solidement fixées au bout d'un bâton. Les enfants et les jeunes gens se poursuivent, vont en courant d'un hameau à l'autre, en faisant tourner ces torches au-dessus de leurs têtes. L'effet est magique. Le même cérémonial et les mêmes amusements se reproduisent le 28 juin,à la veille de la fête de la Saint-Pierre. »

Source : O. Séa, Coutumes et superstitions de la Saint-Jean à l'île d'Ouessant, Revue des traditions populaires, mai 1911, consultable gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58359168/f26.image.r=Ouess... [archive]

 

Jules Breton a su rendre l'atmosphère de joie, avec cette ronde autour du feu, après une dure journée de labeur. On peut distinguer l'Eglise de Courrières à l'horizon.

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Rédigé par chante-ruisseau

Publié dans #Sorties et activités

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Publié le 24 Juin 2013

  Une balade nocturne au clair de lune,

sans bruit, pour découvrir la nuit !  

 

Vendredi 12 juillet 2013 à 22 h

Rendez-vous au stade de Saint Genis les Ollières
Sortie ouverte à tous.


Venez à pied car nous terminerons notre balade rue des Monts d’Or


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Rédigé par chante-ruisseau

Publié dans #Agenda - Que faire prochainement

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Publié le 24 Juin 2013

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"Un ancien qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle", est un proverbe africain bien connu. Je pense que ce dicton pourrait fort bien s’appliquer à tout ce qui prend de l’âge et notamment aux constructions et aux arbres.
Qui n’a jamais éprouvé du respect pour un tilleul ou un chêne plusieurs fois centenaire  planté au centre d’un village. Très souvent creux et parfois soutenus par des étais, ils s’accordent parfaitement avec des vieilles maisons qui sont également source de repos et d’admiration pour les habitants et les visiteurs de ces lieux.
Ces vieux arbres et ces vieilles bâtisses sont la mémoire du temps qui passe et il nous faut les considérer comme un héritage et un patrimoine culturel à entretenir et à transmettre à tout prix.
Les arbres, même creux et pas toujours très droits sont aussi, aux yeux de tous les spécialistes, d’une grande richesse pour la biodiversité et en cas de difficulté on peut les entretenir et les sécuriser.
Quant aux pierres et au pisé, des artisans talentueux peuvent leur apporter une nouvelle jeunesse et les rénover pour affronter encore la fuite du temps …
Alors, sortons de notre paresse inventive et des clichés du soit-disant progrès qui veut tout structurer, rendre fonctionnel et moderniser, mais hélas, en faisant bien souvent table rase du passé.
Alors, protégeons nos vieux arbres et nos vieilles pierres … et pensons également à tous ceux qui résistent à Notre Dame des Landes, au Brésil, au Mexique..., et plus récemment en Turquie (*) pour protéger leur culture, leur patrimoine et leur environnement.
Antonio Gonzalez
(*)  Où des jeunes turcs se révoltent pour protéger leur environnement et ne pas être que des consommateurs. L’origine de la révolte des jeunes est due à un projet de destruction d’un grand parc d’Istanbul, le parc Gezi, pour y construire un centre commercial.

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Rédigé par chante-ruisseau

Publié dans #Editos

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Publié le 24 Juin 2013

La maison assassinée ...maison-vial-ariere-coul.jpg

 

Sans aucune forme de procès, «la Maison Vial» a été condamnée d’une façon sommaire et lâche. Sa seule faute c’est de s’être trouvée un peu isolée sur une place et aussi de n’être pas au goût du jour, pas apprêtée et maquillée à la mode. La commune et ses élus majoritaires, sans aucune étude ou expertise l’ont livrée au Grand Lyon afin de l’achever et de tourner ainsi une page d’histoire. Oui, bien sûr, c’était une bâtisse pas entretenue, sale, et qui avait besoin d’une grosse toilette, mais un peu à l’image des arbres, on ne tolère pas le moindre défaut et il faut aller de l’avant...
Saint Genis a peu de patrimoine ancien et cette bâtisse avec son puits, sa cave voûtée, ses murs en pierre et en pisé était le simple témoin d’un passé Saint Genois également simple. Dans cette maison se trouvait jusqu’en 1950 le siège des blanchisseurs de Saint Genis et ce lieu aurait tout simplement rappelé aux générations futures notre histoire passée.
Aucun document officiel n’a pu nous démontrer que sa réhabilitation était impossible et aucun document officiel ne nous a averti (ne vous a avertis) qu’on allait la démolir.


 

Nos lecteurs réagissent ....


arbre-et-tronconneuse-coul.jpgQu'il fait bon vivre à Saint Genis, la campagne est aux portes de la ville. Dès que le temps le permet, nous avons pour habitude de partir en promenade dans le quartier. Depuis que le chemin qui reliait la rue des Monts d'Or au CR 18 est fermé, on a changé de boucle et on passe rue de Bel-Air. Les enfants adorent l'endroit, surtout les chênes. Il faut dire que les troncs sont larges, l'idéal pour nos interminables parties de cache-cache.
Pendant les vacances de février, on a vu des affiches pla- cardées sur 4 d'entre eux... puis les camions mandatés par le Grand Lyon sont arrivés et finalement 6 chênes ont été coupés, et le 7ème est en sursis, grâce à l'intervention de
quelques élus.
Il paraît qu'ils étaient un peu malades, à plus de 85 ans, qui ne le serait pas ? Ils en ont vu des orages, ils en auraient vu beau-
coup d'autres, je crois.
Nous nous promenons toujours rue de Bel-Air, les enfants jouent toujours à cache-cache, mais... derrière les voitures garées sur le bas côté... Et oui, il fait toujours bon vivre à Saint Genis les Ollières...
C.C

 

crotte-chien.jpgSur le trottoir, abandonnée par un chien en laisse, au
fil des jours elle revient parsemant le sol de mines odorantes et glissantes, elle nous fait glisser, zigzaguer, trébucher, grimacer, parfois tomber sur la piste balisée.
La crotte attend peut-être que quelqu'un vienne la chercher ??
Toi le maitre de ce chien tu auras dans ta poche des sacs plastique, ou tu trouveras dans le village des distributeurs de sacs à crottes !!
Et n'oublie pas que le trottoir, n'est pas un crottoir !! Les crottes de chiens sont une nuisance pour tous.
C.H


Humeur ...
Que font les St Genois en fin de semaine ?
Ils jardinent, ils visitent de beaux jardins et admirent de beaux arbres tordus, ils s'enthousiasment pour le patrimoine et les vieilles pierres disparates, de petits bâtiments, de vieux métiers...
Que se passe-t-il à St Genis la semaine ?
Le patrimoine, très modeste mais si fragile, est détruit sans autre forme de procès. La tronçonneuse fonctionne à plein régime et c'est ainsi que la rue de Bel Air est nue et laide mais sera bientôt replantée au garde à vous, que la cour de l'école élémentaire a perdu ses tilleuls malades d'un seul coup, sans prévenir, sans concertation et au mois d'avril !!
A quoi bon un agenda 21, du développement durable, des journées du patrimoine ???
H.V

 

Que dire sur nos vieux arbres « malades » ?

ll y a déjà 6 ans, plusieurs chênes d’un âge respectable et parfaitement sains on été coupés Rue de Bel-Air afin d’élargir et de structurer cette voirie.
Il y a quelques mois, le Grand Lyon diagnostique quatre chênes «malades » et avec l’accord de la Mairie l’abattage est décidé. Mais en réalité ce sont sept arbres qui seront coupés, dont un magnifique frêne au meilleur de sa forme (reconnu également par l’employé qui coupait l’arbre). En fait, il apparaît très clairement qu’il fallait « nettoyer » la rue de Bel-Air dans sa totalité afin de la « structurer », comme disent les experts... structuration qui a détruit un important patrimoine mais qui a également un coût pour les contribuables que nous sommes...
Nous restons vigilants, car certains arbres du Chemin Rural 18, redeviennent dangereux parait-il ...

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Sauvegardons nos vieux arbres et leur biodiversité foisonnante.
Communiqué de Presse le la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) du 7 Octobre 2010.

IMG_8502-chene-creux-coul.jpgLes particuliers et les collectivités restent trop nombreux à élaguer ou abattre les vieux arbres, maillons pourtant indispensables d’une plantation. Pratiqués à des saisons inappropriées, ces travaux peuvent porter atteinte à certaines espèces animales pourtant protégées par la loi. La LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) vous invite à préserver, avec elle, ces niches écologiques.
Rappelons, tout d’abord, qu’un arbre creux ou porteur de champignons n’est pas forcément voué à dépérir. Les champignons ne s'attaquent qu'au bois mort situé au centre de l'arbre, tandis que la partie vivante, où circule la sève, reste indemne. En outre, les défenses naturelles de l'arbre isolent les zones contaminées en les compartimentant et les oiseaux nichant dans ses caviéś luttent contre les parasites. Un arbre creux sera, par ailleurs, plus souple et aussi résistant aux tempêtes qu'un arbre "sain".
Ensuite, les vieux arbres abritent une biodiversié foisonnante. Des champignons, des mousses et des lichens se développent sur l’arbre sénescent. Des plantes et des scarabées utilisent le terreau de bois en décomposition, tandis que les larves ... rongent les parties mortes du bois. Des insectes xylophages y pondent leurs œufs. Quant aux fissures, cavités, souches et racines déterrées, elles servent d’abris aux cloportes, araigées, escargots, couleuvres, tritons, salamandres, crapauds et oiseaux. Ainsi, le Grimpereau installe son nid dans les fissures de l’écorce tandis que les pics, les mésanges, ..., la Chouette hulotte occupent leurs cavités. De petits mammifères (Genette, Ecureuil, Loir, Lérot, Muscardin ...), s’abritent également dans ces vieux arbres. Il convient donc, lorsque les conditions de sécurié́ restent acceptables, de favoriser leur maintien. Si un vieil arbre menace une voie publique, un site accueillant du public ou une habitation, un pro- fessionnel doit réaliser un diagnostic et la sécurisation par élagage peut s’avérer nécessaire. Il reste cependant toujours préférable de maintenir l’arbre, de détourner un chemin ou d’entraver son accès. Si l’abattage s’avère indis- pensable, le tronc doit être laissé sur pied le plus longtemps possible. Le traitement des arbres atteints par des champignons, inefficace, voire nuisible, reste, lui, à proscrire.
Si de nouveaux arbres doivent être replantés, les essences indigènes (Ormes, tilleuls, chênes, ifs...), plus propices à la faune, doivent être favorisées...
...Aidez-nous à sauvegarder les vieux arbres et leurs habitants en limitant l’abattage et l’élagage de ces réservoirs de biodiversité.
Alain Bougrain Dubourg
Président de la LPO


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Rédigé par chante-ruisseau

Publié dans #Le petit reporter Saint Genois

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Publié le 24 Juin 2013

1DSCN9056-oedic-de-pres-3.jpgLes œdicnèmes des coteaux du Lyonnais.
Il y a quelques semaines, le samedi 6 avril, quelques adhérents de la LPO Rhône se retrou- vaient pour la sortie habituelle de printemps dans les coteaux du Lyonnais, malgré un changement de date tardif qui n’a pas permis à tous ceux qui l’auraient souhaité de participer ! Nous étions plus précisément sur le secteur de Sainte-Consorce, petite commune où les milieux agricoles sont encore assez importants, malgré la proximité de la ville, avec cultures céréa- lières, prairies, noisetteries et vignes résiduelles, mais aussi vallons boisés, haies, friches et quelques mares et petits étangs. L’objectif principal en était l’observa- tion de l’Oedicnème criard qui y niche en petit nombre avec quatre couples réguliers chaque année.
Nous nous rendions donc d’abord, à la recherche de cette espèce énigmatique, à laquelle on pourrait attri- buer tout le philosophique contenu de cette maxime, « pour vivre heureux, vivons cachés », vers un site de nidification repéré au préalable, à l’écart du village et encore épargné par les projets tortueux de développe- ment de l’agglomération si proche. Nous étions là sur le plateau de Méginand, à moins de 12 kilomètres de la place Bellecour !... Par chance, le couple espéré se lais- sait observer beaucoup plus aisément qu’à l’accoutu- mée, dans un champ à la végétation encore basse et bien verte où il n’avait jamais été noté nicheur les
années précédentes. Placés à quelques dizaines de
mètres du champ, nous pouvions appré- cier les détails du plumage des deux oiseaux, sans qu’ils ne se tapissent au sol comme c’est souvent leur
habitude ! Soupçonnant la présence probable de pous- sins dissimulés entre quelques mottes de terre, nous ne prolongions pas trop notre peut-être perturbante obser- vation ...
Un peu plus loin, toujours sur le même plateau, un second couple se dissimulait dans un chaume de maïs, déjà utilisé certaines années. Nous allions ensuite vers la commune voisine de Pollionnay, plus vallonnée et adossée aux premières pentes des Monts du Lyonnais. Un troisième couple était là, dans un champ dont il est fidèle occupant depuis plusieurs années, sous la ligne THT qui transporte son énergie invisible depuis le Charpenay.
Dans une vieille bâtisse de cette commune, nous avions la chance de retrouver, en plein jour, une Chevêche d’Athéna, fidèle du lieu, tranquillement installée sur un rebord de mur. Nous eûmes tous le plaisir d’admirer cette petite chouette aux yeux d’or, d’allure si sympa- thique ! L’espèce est encore bien représentée dans tout l’ouest lyonnais (malgré de nombreuses réfections de
vieilles maisons qui lui servaient de sites de nidifica- tion) alors qu’elle est devenue très rare dans d’autres régions de France. Derrière nous, une Fauvette griset- te, récemment revenue de l’Afrique lointaine, assurait mélodieusement son droit de propriété sur un bout de haie buissonnante !
Nous arrêtions là notre quête de l’oiseau invisible, mais j’apprenais quelques jours plus tard la présence d’un quatrième couple d’Oedicnèmes à La-Tour-de- Salvagny, entre la rive gauche du ruisseau de Charbonnières et le haut de ce village. Le secteur conserve donc ses quatre couples, comme noté depuis les années 1997-98, malgré quelques agrandissements des zones habitées, lotissements entre autres, mais pas encore les voiries redoutées ! Les couples choisissent les parcelles qui leur sont favorables à leur arrivée en mars, en fonction des cultures et des labours, puisqu’ils préfèrent les chaumes et champs à végétation rase ou éparse et délaissent les espaces très verts comme ceux présentés par le blé en herbe ou le ray-grass où ils ne peuvent compter sur leur mimétisme naturel pour se dissimuler. Ils changent souvent de champ en mai, après les semailles du maïs, cette année bien retardées par les conditions météorologiques, souvent pour une deuxième ponte, si la première a été détruite par les tracteurs ou les chats domestiques ! Ils vont alors s’ins- taller aux Grandes Terres ou dans le secteur très tran- quille de Montchosson.
Espérons les y retrouver encore ces prochaines années !

Dominique TISSIER

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Publié dans #Faune et Flore

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Publié le 24 Juin 2013

« Penser la décroissance », d’Agnès Sinaï, Les Presses de Sciences-Po, 2013, 221 pages, 14 €.

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Présentation de l’hebdomadaire La Vie :


« Ce petit livre (vert) séduira tous ceux qui pensent que le mot croissance ressemble de plus en plus à une incantation et qu’il est nécessaire d’inventer une alternative au modèle productiviste. Avec notamment les réflexions d’un ancien ministre de l’Environnement (Yves Cochet) et, surtout, d’un des fondateurs du Club de Rome (Dennis Meadows), qui estime «qu’il est désormais
trop tard pour le développement durable».
Agnès Sinaï est cofondatrice et présidente de l'Institut Momentum sur l’Anthropocène et ses issues, réseau de réflexion sur les sociétés de l’après-croissance. Elle est également maître de conférences à Sciences Po Paris sur les politiques de décroissance et journaliste.

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Publié le 24 Juin 2013

 « Almanach d'un comté des sables » de Aldo Léopold, GF Flammarion (poche), 288 pages, 8 €.

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Le Mot de l'éditeur :

Publié pour la première fois à titre posthume en 1949, l'Almanach d'un comté des sables s'est très vite imposé comme un classique des écrits consacrés à la nature. Considéré à l'égal du Walden de Thoreau, il constitue également l'un des textes fondateurs de l'écologie.


 Un court extrait ....
«Chaque année au mois de juillet, j'observe passionnément un certain cimetière de campagne devant lequel je passe en voiture chaque fois que je vais à la ferme ou que j'en reviens. C'est le moment de célébrer l'anniversai- re de la Grande Prairie, qui était autrefois un événement important, et dont un antique officiant
subsiste ici dans un coin. C’est un cimetière banal : entouré d’épicéas, avec les habituelles pierres tombales de granit rose ou de marbre blanc ornées des habituels bouquets de géraniums roses ou rouges. Il n'est extraordinaire que par sa forme, triangulaire au lieu de carrée, et par la présence, dans l'angle aigu formé par la clôture, d'un reste minuscule de la Prairie d'origine, telle qu’elle existait à l'époque de la construction de ce cimetière, dans les années 1840. Cette relique du Wisconsin natal, ce mètre carré soustrait à la faux et aux tondeuses, donne naissance, chaque année au mois de juillet, à une tige de silphium ou «plante au compas» de la taille d'un homme, tout étoilée de fleurs jaunes grandes comme des soucoupes qui ressemblent un peu aux tourne- sols. C’est l'unique exemplaire de son espèce le long de cette autoroute, et peut-être le seul survivant dans tout l'ouest de notre comté. A quoi pouvaient bien ressem- bler cinq cents hectares de silphium en fleur chatouillant le ventre des bisons, voilà une question qui n’aura plus jamais de réponse, et peut-être même plus jamais l’occasion d'être posée. Cette année, j’ai trouvé le silphium en fleur le 24 juillet, une semaine plus tard que d'habitude ; au cours des six dernières années, la date se situait en moyenne autour du15 juillet. En repassant devant le cimetière le 3 août, j'ai vu que la clôture avait été enlevée par une équipe de cantonniers, et que les silphiums avaient été coupés. A partir de là, il est facile de prévoir la suite ; pendant quelques années, mon silphium tentera
en vain de se hisser au-dessus de la tondeuse, puis il mourra, et ce sera la fin de l’ère de la Prairie.
D’après l’administration des autoroutes, cent mille voitures passent par ici chaque année pendant les trois mois d'été au cours desquels le silphium est en fleurs. Dans ces voitures il doit y avoir au moins cent mille personnes qui ont « fait » ce qu’on appelle de l’Histoire et peut-être vingt-cinq mille qui ont     « fait » ce qu’on appelle de la botanique. A supposer que dix d’entre eux aient vu le silphiurm, personne, vraisemblablement, n’aura remarqué sa disparition. Si je devais expliquer au pas- teur que les cantonniers viennent de brûler des livres d’Histoire dans son cimetière, il me regarderait avec des yeux ronds.
Comment une mauvaise herbe pourrait-elle être un livre ? Voilà un petit épisode des funérailles de la flore indigène, qui constitue à son tour un épisode des funé- railles de toutes les flores du monde. L’homme mécanisé, oublieux des flores, est fier des progrès accomplis dans le nettoyage du paysage dans lequel il doit, bon gré mal gré, passer ses jours. Il serait peut-être sage de supprimer tout de suite l'ensei- gnement de la botanique et de l’Histoire dignes de ce nom, de crainte que quelque citoyen du futur ne soit pris d’angoisse à la pensée du prix floristique de sa vie si bien agencée ».

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Publié le 17 Juin 2013

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Publié le 17 Juin 2013

Chante-Ruisseau vous conseille un excellent reportage diffusé le dimanche 16 mai 2013 sur France-Inter sur le thème des lanceurs d'alerte.

Pour écouter l'émission : Cliquer ici

  émission disponible jusqu’au 11/03/2016 -  09h18

Extrait de la présentation faite par France Inter :

 

"Lanceur d'alerte", ce n’est pas un métier, on le devient souvent un peu par hasard. C’est une personne qui alerte sur une situation qui porte atteinte à l'intérêt public. L’une des plus célèbres en France est sans doute Irène Frachon, cette pneumologue dont les études épidémiologiques lancées en 2007 ont contribué à révéler le scandale du Médiator, le médicament contre le diabète qui a tué au moins 500 personnes dans notre pays.


Alerte © WilliV - 2013
Encore faut-il que ces lanceurs d'alerte soient entendus alors que, trop souvent, ils sont au contraire ignorés, mis à l'écart ou même sanctionnés pour avoir remis en cause des intérêts économiques. On ne découvre alors leur existence que lorsqu'un scandale éclate. Les dangers de l'amiante, des prothèses PIP ou du Médiator, entre autres, auraient pu être pris en compte beaucoup plus tôt si on avait mieux écouté ceux qui les dénonçaient.

Sur proposition du groupe Europe Ecologie les Verts au Sénat, une loi a été votée au printemps 2013 pour protéger les lanceurs d'alerte, dans les domaines de la santé et de l'environnement, et pour s'assurer que les problèmes qu'ils soulèvent soient examinés. La ministre de la Fonction Publique, Marylise Lebranchu, a de son côté promis pour juillet 2013 une loi pour protéger les fonctionnaires lanceurs d'alerte.

Le lanceur d'alerte fait ainsi son entrée dans le droit français alors qu’il était souvent jusque-là assimilé à un délateur, un empêcheur de tourner en rond ou un hurluberlu. Le concept nous vient des pays anglo-saxons, où sont reconnus depuis longtemps les "whistleblowers" –littéralement : "ceux qui sifflent", pour alerter.

 

 

 

 

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